Le monde du travail a subi de profonds bouleversements au cours des dernières années, les risques psychosociaux se sont intensifiés. Ces risques sont complexes et multifactoriels : ils comportent le stress bien sûr mais également le mobbing et les diverses formes de harcèlement, notamment le harcèlement sexuel, la consommation de substance à l’origine de dépendance, violence. Les risques psychosociaux doivent être pris en charge et prévenus, au même titre que les autres risques professionnels, car ils sont source d’insatisfaction au travail, de maladies, d’absentéisme, de dépenses importantes pour l’entreprise.
Dans toute situation de travail la santé est en jeu : le travail est constructeur de santé et d’équilibre, constructeur de notre identité professionnelle, de notre identité tout court.
Travailler consiste à mettre en œuvre 3 dimensions :
Ce sont souvent les composantes psychosociales et les composantes cognitives qui sont en cause dans les risques psychosociaux.
Le travail prescrit, celui des procédures, ne rend compte que partiellement du travail effectif réalisé par les collaborateurs. D’autre part, une procédure, dès l’instant qu’elle a du sens, même si elle est contraignante, est appliquée par les travailleurs si elle leur permet d’atteindre leur objectif dans le travail. Dans le cas contraire, elle peut entraver le travail…
La santé au travail, outre la préservation de l’intégrité physique, vise donc à assurer à chacun des individu : d’être bien dans son corps, bien dans sa tête, bien dans sa relation avec les autres…Les premiers symptômes des risques psychosociaux concernent bien souvent le corps.
Selon l’OMS, la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.
Les environnements de travail ont changé, les contraintes physiques sont moins importantes ( le port de charges est de plus en plus mécanisé, etc) mais nous sommes dans un monde de compétition, dans lequel les contraintes du travail sont de plus en plus psychologiques : les contraintes économiques sont très fortes dans notre économie mondialisée, chacun subit la pression du temps. Il faut toujours faire plus avec moins de ressources. Notre société a évolué, chacun d’entre nous souhaite mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle, nous refusons de souffrir au travail…( tout comme en médecine, les patients ne veulent plus souffrir).
L’OMS définit le lieu de travail sain ( healthy workplace) comme un lieu de travail dans lequel travailleurs et managers collaborent dans le cadre d’un processus d’amélioration continue qui vise à protéger et à promouvoir la santé, la sécurité et le bien-être de l’ensemble des travailleurs et la durabilité du lieu de travail grâce à la prise en considération des aspects suivants, sur la base des besoins identifiés :
• santé et sécurité dans l’environnement de travail physique ; • santé, sécurité et bien-être dans l’environnement de travail psychosocial, y compris l’organisation du travail et la culture sur le lieu de travail; • ressources personnelles de santé sur le lieu de travail, soutien et promotion d’un style de vie sain par l’employeur; • manières de participer à la vie communautaire afin d’améliorer la santé des travailleurs et de leur famille.
De même The National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH) définit le Total Worker Health™ Total Worker Health™integrates occupational safety and health protection with workplace policies, programs and practices that promote health and prevent disease to advance worker safety, health and well-being. Il faut désormais raisonner santé globale avec prise en compte de toutes les dimensions de la santé.
La loi sur le travail, art 6, oblige l’employeur à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger l’intégrité personnelle des travailleurs, prévenir les risques psychosociaux.
Selon le BIT, bureau International du Travail, les risques psychosociaux liés au travail représentent l’ensemble des facteurs qui peuvent porter atteinte à l’intégrité physique et psychique des personnes, ce sont tous des effets qui peuvent être à l’origine de pathologies :
Le comportement de l’encadrement a un rôle clé, la sécurité psychologique au sein d’une équipe semble le plus fort prédicateur d’une collaboration fructueuse et réussie. Est-ce que les membres d’une équipe osent donner un feed-back sans crainte, osent poser des questions, sans prendre le risque d’être exclu ou ridiculisé.
Pour qu’il y ait un sentiment de sécurité dans une équipe, il faut que le responsable offre une base de collaboration sûre.
Risques psychosociaux : quel est le rôle du manager ?
Le SECO met à disposition des entreprises une liste de contrôle qui permet de vérifier si les points les plus importants pour la protection contre les risques psychosociaux sont pris en considération dans l’entreprise.
Les risques psychosociaux doivent être traités comme les autres risques professionnels : évalués, puis prévenus ( en effet pour développer une prévention il faut savoir à quoi nous sommes exposés). La prévention passe habituellement d’une identification et prévention individuelle à une démarche collective de prévention.
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2014 ATOUSANTE par edenweb
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