En Suisse, c’est le Commentaire de l’ordonnance 3 de la loi sur le travail, article 36, qui donne des valeurs indicatives à propos du nombre de secouristes, personnes chargées des premiers secours qui doivent être formées ( désignés pendant longtemps par le terme samaritains). Ce commentaire donne également les objectifs de la formation. Il est régulièrement modifié . Depuis 2017 et n’impose plus différents niveaux de formation L’entreprise doit former un nombre de secouristes/samaritains selon sa taille et les dangers potentiels, sélectionner du matériel adapté à son profil de risques. Les secouristes d’entreprise sont considérés comme du personnel non médical. A noter que toutes les interventions des secouristes doivent être consignées et leur qualité ensuite évaluée par du personnel médical.
Chaque entreprise doit définir sa propre organisation des secours, déterminer combien d’infrastructures et équipements de premiers secours sont disponibles ( infirmeries trousses de premiers secours, défibrillateur, extincteurs, etc), quels sont les risques , les postes de travail, et qui est exposés, combien de samaritains sont à former, quel est le niveau de formation, quels sont les moyens pour alerter, la signalisation nécessaire (numéro d’urgence, voies d’évacuation, lieux de rassemblement, emplacement des extincteurs, des défibrillateurs, etc).
Pour mémoire suffisamment de personnes doivent être formées et intégrées dans les premiers secours pour qu’aux heures où des employés travaillent dans l’entreprise, au moins 2 personnes chargées des premiers secours arrivent sur les lieux de l’incident moins de 3 minutes après qu’il ait eu lieu. Concernant les défibrillateurs, DAE, défibrillateur automatique externe, depuis la version 2017 de l’ Article 36 – Commentaire OLT3 – décembre 2017, un défibrillateur n’est plus imposé en fonction d’un nombre de personnes présents sur le site. Chaque entreprise décidera. (L’ancienne version de ce texte recommandait de choisir l’emplacement du défibrillateur dans le bâtiment de manière à ce qu’il soit atteignable en moins de 60 secondes depuis n’importe quel lieu de travail afin de parvenir à la personne concernée en moins de 2 minutes, puisqu’il faut être en mesure de défibriller avec un DAE dans les 3 minutes suivant un arrêt cardiaque/circulatoire.)
C’est l’Article 36 – Commentaire OLT3 – décembre 2017 qui donne ces valeurs indicatives en fonction du nombre de personnes par emplacement ( public compris)
Les personnes chargées des premiers secours (secouristes) disposent d’une formation appropriée sur les premiers secours ( qui obéit aux directives de réanimation 2021 du European Resuscitation Council (ERC) Les cours uniques imposés par l’OFROU pour l’obtention du permis de conduire ne sont pas suffisants.
Cette formation doit être rafraîchie régulièrement et doit notamment donner aux secouristes les compétences suivantes :
La formation doit prendre en compte les dangers présents dans l’entreprise (s’agissant de dangers particuliers selon la directive n°6508 de la CFST, il faut procéder à une analyse des risques), la taille et la situation géographique de l’entreprise ainsi que les standards de cours actuels. On donnera aux secouristes la possibilité de suivre régulièrement des cours de répétition. Il est recommandé de faire porter aux secouristes de l’entreprise un signe distinctif (p.ex. gilet de sécurité) lorsqu’ils sont en intervention.
L’article 36 de OLT3 est régulièrement modifié
Exemple de contenu d’une formation IAS niveau 1 ( 2 journées de formation)
1ère journée : Formation théorique et pratique sur l’alarme, l’approche d’une victime consciente (adulte), l’anatomie de la peau et des os, la sécurité, l’hygiène, les plaies, les petites hémorragies, les brûlures, les fractures, la gestion du stress, les droits et devoirs du secouriste et des exercices pratiques réalistes (avec du maquillage spécifique).
2ème journée : Formation théorique et pratique sur l’alarme, l’approche d’une victime inconsciente (adulte et enfant), l’hygiène, la position latérale de sécurité, la reconnaissance des signes cliniques d’une victime en arrêt cardiaque, la réanimation cardio-pulmonaire (CPR), la manœuvre de Heimlich suite à un étouffement, la mise en place d’un défibrillateur AED, les maladies cardio-vasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) et des situations pratiques réalistes.
L’Interassociation de Sauvetage (IAS) est l’organisation faîtière suisse des institutions engagées dans le secourisme professionnel, c’est à dire des services qui s’occupe de la prise en charge préhospitalière des patients en détresse.. L’IAS s’est constituée en association le 18 janvier 1962. Elle vise à promouvoir et à coordonner les services de sauvetage suisses.
L’organisme de formation doit être reconnu par le Swiss resuscitation Council, par exemple PMSE SA Genève, organisme de formation reconnu par le SRC, Swiss Resuscitation Council.
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