Les produits faits à partir du cannabis sont considérés comme des stupéfiants selon la loi fédérale de 1951 sur les stupéfiants et les substances psychotropes. Mais le cannabis contenant du THC, Tétrahydrocannabinol , demeure la drogue la plus consommée en Suisse. La législation suisse s’avère plus souple qu’ailleurs, puisqu’un cannabis légal est désormais disponible sur le marché suisse. Ce cannabis light est un nouveau produit issu de croisements génétiques : étant donné qu’il est pauvre en THC il échappe à la loi sur les stupéfiants.
Pour mémoire, le cannabis est originaire des contreforts de l’Himalaya, il est utilisé par l’homme depuis des millénaires en Orient. Le cannabis est également appelé haschich, marijuana, chanvre. C’est une plante dont le principe actif euphorisant est le THC, Tétrahydrocannabinol.
Selon la loi fédérale sur les stupéfiants, LStup
Les produits faits à partir du cannabis sont considérés comme des stupéfiants selon la loi fédérale de 1951 sur les stupéfiants et les substances psychotropes (LStup; RS 812.121), qui réglemente la fabrication, la distribution, l’acquisition et l’utilisation des stupéfiants et des substances psychotropes.
Art. 210 Définitions Au sens de la présente loi, on entend par: a. stupéfiants: les substances et préparations qui engendrent une dépendance et qui ont des effets de type morphinique, cocaïnique ou cannabique, et celles qui sont fabriquées à partir de ces substances ou préparations ou qui ont un effet semblable à celles-ci;.
En effet, la version de 2011 de cette loi fédérale autorise une application médicale limitée ou dans le domaine de la recherche : cannabis thérapeutique
« La culture, le commerce et la remise ainsi que la prescription de cannabis est exceptionnellement possible dans des cas motivés notamment quand il s’agit des maladies graves. Les médecins et les vétérinaires seront tenus de notifier l’utilisation dite « hors étiquette » (off label use). Autrement dit, lorsqu’ils prescriront des stupéfiants autorisés en tant que médicaments pour une indication autre que celle qui est admise, ils devront en informer les autorités cantonales compétentes dans un délai de 30 jours. »
Art. 1b8 Lien avec la loi sur les produits thérapeutiquesLa loi fédérale du 15 décembre 2000 sur les produits thérapeutiques s’applique aux stupéfiants utilisés comme produits thérapeutiques. La présente loi est applicable si la loi sur les produits thérapeutiques ne prévoit pas de réglementation ou que sa réglementation est moins étendue.
Mais les produits cannabiques avec une teneur en THC inférieure à 1 % ne sont pas soumis à la loi sur les stupéfiants.
La substance dominante dans le cannabis légal est le CBD, Cannabidiol, qui n’a pas d’effet psychotrope mais apporterait calme, relaxation et détente musculaire.
Pour mémoire, le cannabis contient environ 85 cannabinoïdes différents, le THC, Tétrahydrocannabinol et le CBD, Cannabidiol sont 2 cannabinoïdes parmi ces 85.
Les producteurs de chanvre qui fournissent ce cannabis légal doivent obtenir une autorisation de l’OFSP, Office fédéral de la santé publique, après des tests en laboratoire, pour mettre leurs produits sur le marché. Dans la plupart des pays européens, ces cultures ne seraient pas autorisées car les plantes sont déjà interdites lorsqu’elles contiennent des taux de 0,2% de THC L’OFSP compte à ce jour cinq producteurs déclarés et une douzaine de vendeurs.
Ce cannabis légal est vendu dans les kiosques, les stations d’essence, sur internet, etc
Genève fait partie des rares cantons où les moins de 18 ans peuvent s’acheter du chanvre légal et du tabac.
Ce cannabis légal peut être fumé, infusé, transformé en comprimé, ou encore en liquide pour cigarettes électronique.
Lorsqu’ils sont consommés, les cannabinoïdes cherchent à se lier à des récepteurs dans le cerveau ou dans le corps. Chaque cannabinoïde à des effets différents en fonction du récepteur qu’il vise.
Le THC vise les récepteurs du cerveau, c’est un composé psychoactif, qui procure les effets recherchés par les fumeurs de joint, par son action sur le système nerveux central : relaxation notamment, c’est cette substance qui fat planer le consommateur.
Par contre le CBD est considéré comme un cannabinoïde non psychoactif, puisqu’il préfère des récepteurs situés dans le corps et non le cerveau mais il semble quand même avoir certains effets psychoactifs…
Jusqu’à présent, on ne connaît que deux récepteurs de cannabinoïdes dns le corps :
Le CBD, Cannabidiol, ne s’adapte pas directement aux récepteurs CB1 ou CB2, mais il a des effets indirects puissants encore en cours d’étude. Le CBD aurait potentiellement des effets anti-épiléptiques, anxiolitiques, antipsychotiques ou anti-tumeur, Selon Swissmedic, le CBD pourrait avoir des effets antioxydants, anti-inflammatoires, anticonvulsifs, antiémétiques, anxiolytiques, hypnotiques ou antipsychotiques.
Selon un médecin des HUG, Hôpitaux Universitaires de Genève : » le CBD aurait potentiellement des effets anti-épileptiques, anxiolytiques, antipsychotiques ou anti-tumeur, mais nous n’avons pas encore suffisamment de recul pour dire de manière scientifique quelles sont ses propriétés médicales, ni ses effets secondaires. Ce médecin rappelle également les risques que comportent la consommation par combustion, quelle que soit la substance fumée. »
On sait également que la combustion de cannabis produit 7 fois plus de goudrons que le simple tabac, donc les risques de développer des problèmes pulmonaires sont également 7 fois plus importants qu’avec la cigarette.
Les possibles vertus de ce cannabis light sont encours d’étude : le cannabis légal pourrait être utilisé comme immuno modulateur, spray chez l’enfant épileptique, chez les sportifs de haut niveau car en cas de contrôle c’est seulement le THC qui est recherché, ou encore en cas de décompensation psychotique….
Actuellement on utilise le CBD pour traiter des symptômes tels que l’anxiété ou les troubles du sommeil. Les cannabinoides prescrits par des médecins ( sous forme de préparations à base d’huile ou d’alcool), contiennent entre 5 et 20% de CBD et moins de 1% de THC. certains produits vendus sur internet font l’objet de moins de contrôle qualité et peuvent contenir plus de 1% de THC.. Selon un étude réalisée par Addiction suisse en partenariat avec OFSP, , plus de un quart des personnes qui ont recours au CBD souffrent d’une maladie qui provoque des douleurs ( fibromyalgie, rhumatismes, etc) et 15 à 20% de dépression. Selon les médecins spécialistes de la douleur, le CBD seul n’est souvent pas suffisant pour atténuer l’intensité d’une douleur et il faut être vigilant lorsque l’on utilise plusieurs médicaments car le CBD peut bloquer d’autres médicaments tels que certains anti-dépresseurs. Habituellement, le médecin prescrit une substance plus ou moins dosée en CBD en fonction du profil du patient et il commence avec un faible dosage et augmente progressivement en fonction des effets ressentis. Il n’existe pas de dépendance lorsque le CBD est consommé sous forme de gouttes par voie orale.
Les huiles de CBD souvent consommées par voie orale, doivent désormais contenir un produit visant à dénaturer le goût et l’odeur afin de réduire l’utilisation des huiles de CBD par voie orale ou sublinguale. En effet, selon l’OFSP cette huile de CBD est trop souvent consommée par la bouche pour un effet plus rapide alors qu’elle est uniquement réservée à un usage externe
En effet, à l’oeil, à l’odeur ou au goût, rien ne permet de distinguer ces fleurs de cannabis séchées, qui ressemblent à des petites grappes vertes, à celles que l’on trouve sur le marché illégal. Seule une analyse chimique en laboratoire permet de faire la distinction. Actuellement en cas de contrôle la police saisit le cannabis et l’analyse en laboratoire pour savoir s’il s’agit de cannabis illégal ou légal. Mais cette analyse coûte cher et ne peut pas être réalisée de manière routinière. Les Etats-Unis auraient déjà mis au point plusieurs tests rapides qui parviennent à faire la différence, entre cannabis légal et illégal, mais ces derniers ne sont pas disponibles en Suisse,
De nombreuses entreprises s’interrogent aujourd’hui et se demandent si elles doivent laisser consommer du cannabis légal dans les mêmes conditions que le tabac lorsque leurs employés sont sous leur subordination : cette question doit être abordée et traitée avec le médecin du travail et autres spécialistes de la santé et sécurité de l’entreprise.
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