Le bruit est une nuisance fréquemment rencontrée sur les lieux de travail. Or l’exposition au bruit peut entraîner une perte auditive : la principale maladie professionnelle est aujourd’hui la perte auditive due au bruit. L’employeur est tenu de prendre des mesures de protection lorsque le niveau d’exposition moyen au bruit atteint 85 dB(A) et plus pour une journée de travail Il est donc indispensable de mesurer le bruit au poste de travail pour évaluer l’exposition et instaurer la prévention collective, voire individuelle.
Sa fréquence, nombre de vibrations par seconde, s’exprime en hertz ;
Son intensité est le niveau de pression exercée sur l’oreille, s’exprime en décibel, dB qui est l’unité de mesure du niveau sonore, unité logarithmique de référence ;
Au niveau de l’oreille on distingue : un système périphérique et un système central.
L‘oreille externe est séparée de l’oreille moyenne par le tympan. Les sons induisent des vibrations du tympan qui sont transportées jusqu’à l’oreille interne par la chaîne d’osselets ( marteau, enclume, étrier).
L’oreille interne renferme l’organe de l’audition, la cochlée ( le limaçon) qui renferme les cellules sensorielles : ces cellules transforment l’énergie mécanique en énergie électrique. La cochlée sert à amplifier les sons et à les filtrer. Deux membranes divisent la cochlée en trois parties : rampe vestibulaire, rampe tympanique, et canal cochléaire. Entre le canal cochléaire et la rampe tympanique se trouve le récepteur cochléaire, l’organe de Corti.
Les cellules ciliées externes de la cochlée sont les amplificateurs, c’est la contraction de ces cellules qui donne cette capacité d’amplification à la cochlée.
Le nerf auditif permet aux cellules sensorielles de communiquer avec le cerveau, puisqu’il permet l’acheminement de l’activité électrique grâce au système auditif central jusqu’au cerveau, où le message électrique est perçu comme un son.
La cochlée est un univers complexe avec des membranes, des batteries, des neurones qui apportent l’information et modulent la réponse de la cochlée. Quand les cellules ciliées externes sont sollicites par un bruit, ces cellules réemettent.
La cochlée fonctionne en boucle : les cellule ciliées externes amplifient le son, les cils se défléchissent et du courant distordu entre. Les cellules ciliées externes, lorsqu’elle se contractent à bonne cadence, recréent du son. C’est la capacité de la cochlée à distordre et à émettre des otoémissions acoustiques.
La perte ou la diminution de l’efficacité des cellules ciliées externes entraîne des pertes de sensibilité et des pertes de sélectivité en fréquence, parallèlement à la diminution de la capacité de la cochlée à distordre et à émettre des otoémissions acoustiques.
Un son très fort peut casser les stéréocils qui dépassent des cellules acoustiques et ainsi faire mourir ces cellules. Lorsque le bruit casse ces détecteurs mécaniques que sont les cils des cellules ciliées externes, il en résulte une absence de transduction et une surdité.
Des bruits plus modérés, vont donner un phénomène d’excito-toxicité glutamatergique. Le glutamate est le neurotransmetteur qui génère le message acoustique. Lorsqu’il se produit unedécharge importante de glutamate, il en résulte une hyperconcentration dans la structure post synaptique, qui empêche alors le fonctionnement de la synapse.
Cette fatigue auditive va se transformer en perte auditive.
Le bruit provoque également une augmentation des radicaux libres qui déclenchent la mort des cellules, altérant ainsi l’organe de Corti.
Dossier d’enseignement sur le bruit et les lésions de l’ouie
Selon article 34 de l’OPA, ordonnance sur la prévention des accidents : bâtiments, équipements de travail et procédés de travail doivent être conçus de telle manière que le bruit ne porte pas atteinte à la santé
Extraits de la directive CFST : le bruit dans le milieu de travail
Sons Lorsque le niveau de pression acoustique permanent calculé sur une journée de travail de 8 h atteint ou dépasse Leq85 dB(A), il faut procéder à une appréciation des risques et prendre les mesures requises. Leq 85 à 87 dB(A) par semaine, mois ou année Exposition à une charge sonore atteignant la plage limite dangereuse pour l’ouïe. Il faut mettre à la disposition du personnel des protecteurs d’ouïe et lui recommander le port de ce matériel. Les contrôles de l’ouïe restent facultatifs. Leq 88 dB(A) par semaine, mois ou année Les expositions aux charges sonores mettent l’ouïe en péril. En cas de bruit ne pouvant pas être réduit par des mesures techniques au poste de travail, l’employeur doit introduire et imposer l’utilisation obligatoire des protecteurs d’ouïe. Le personnel doit obligatoirement se soumettre à des contrôles auditifs. Les événements sonores impulsifs Lorsque le niveau d’exposition sonore (peak) dépasse 140 dB (C), il faut réaliser une appréciation des risques fondée sur le niveau d’exposition sonore SEL accumulé en une heure (en dB (A)) et prendre les mesures requises : SEL < 125 dB(A) Evénements sonores impulsifs atteignant la plage limite dangereuse pour l’ouïe. Il faut mettre à la disposition du personnel des protecteurs d’ouïe et lui recommander le port de ce matériel. Les contrôles de l’ouïe restent facultatives. SEL 125 dB(A) Evénement sonore impulsif mettant en danger l’ouïe. Le port de protecteurs d’ouïe et les contrôles auditifs sont obligatoires. Les ultrasons (plage de fréquences de 20kHz à 100 kHz) Au stade actuel des connaissances acquises, il n’y a pas de risque à redouter des ultrasons tant que leur niveau ne dépasse pas la valeur maximale de 140 dB et le niveau acoustique pondéré, calculé sur une journée de travail de 8 h, se situe en dessous de la valeur 110 dB (1331.4b). Les infrasons (plage de fréquences de 2 Hz à 20 Hz) Au stade actuel des connaissances acquises, il n’y a pas de risque à redouter des infrasons tant que leur niveau acoustique pondéré, calculé sur une journée de travail de 8 h, ne dépasse pas 135 dB et lorsque la valeur maximale se situe en dessous de 150 dB. Des perturbations du bien-être peuvent se manifester lorsque le niveau moyen dépasse 120 dB.
Sons Lorsque le niveau de pression acoustique permanent calculé sur une journée de travail de 8 h atteint ou dépasse Leq85 dB(A), il faut procéder à une appréciation des risques et prendre les mesures requises.
Leq 85 à 87 dB(A) par semaine, mois ou année Exposition à une charge sonore atteignant la plage limite dangereuse pour l’ouïe. Il faut mettre à la disposition du personnel des protecteurs d’ouïe et lui recommander le port de ce matériel. Les contrôles de l’ouïe restent facultatifs.
Leq 88 dB(A) par semaine, mois ou année Les expositions aux charges sonores mettent l’ouïe en péril. En cas de bruit ne pouvant pas être réduit par des mesures techniques au poste de travail, l’employeur doit introduire et imposer l’utilisation obligatoire des protecteurs d’ouïe. Le personnel doit obligatoirement se soumettre à des contrôles auditifs.
Les événements sonores impulsifs Lorsque le niveau d’exposition sonore (peak) dépasse 140 dB (C), il faut réaliser une appréciation des risques fondée sur le niveau d’exposition sonore SEL accumulé en une heure (en dB (A)) et prendre les mesures requises :
SEL < 125 dB(A) Evénements sonores impulsifs atteignant la plage limite dangereuse pour l’ouïe. Il faut mettre à la disposition du personnel des protecteurs d’ouïe et lui recommander le port de ce matériel. Les contrôles de l’ouïe restent facultatives.
SEL 125 dB(A) Evénement sonore impulsif mettant en danger l’ouïe. Le port de protecteurs d’ouïe et les contrôles auditifs sont obligatoires.
Les ultrasons (plage de fréquences de 20kHz à 100 kHz) Au stade actuel des connaissances acquises, il n’y a pas de risque à redouter des ultrasons tant que leur niveau ne dépasse pas la valeur maximale de 140 dB et le niveau acoustique pondéré, calculé sur une journée de travail de 8 h, se situe en dessous de la valeur 110 dB (1331.4b).
Les infrasons (plage de fréquences de 2 Hz à 20 Hz) Au stade actuel des connaissances acquises, il n’y a pas de risque à redouter des infrasons tant que leur niveau acoustique pondéré, calculé sur une journée de travail de 8 h, ne dépasse pas 135 dB et lorsque la valeur maximale se situe en dessous de 150 dB. Des perturbations du bien-être peuvent se manifester lorsque le niveau moyen dépasse 120 dB.
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